L’assurance habitation n’est pas obligatoire sauf dans certains cas spécifiques. C’est le cas par exemple d’un appartement occupé sous contrat de bail. Dans le cas de l’acquisition d’un bien immobilier en vue d’en faire une résidence principale ou secondaire, la souscription à une assurance habitation dépend essentiellement du mode de financement que vous choisissez;
Dans le cas d’un financement personnel
Si vous achetez une maison avec votre propre argent, vous n’êtes pas obligé de souscrire une assurance habitation. Néanmoins, sans cette assurance, vous devrez payer de vos poches tous les dommages subis par votre habitation en cas de sinistre. Bien évidemment, les petits travaux d’entretien et de rénovation engendreront des frais négligeables. Mais les coûts risqueront de devenir plus importants en cas de catastrophes naturelles. L’assurance habitation devient alors nécessaire pour optimiser votre couverture et éviter de nombreux soucis financiers en cas de sinistre.
Dans le cas d’un achat à crédit
L’assurance habitation devient obligatoire lorsque vous vous appuyez sur un crédit immobilier pour acheter une maison. La banque vous l’imposera d’ailleurs pour garantir le prêt auquel vous souscrirez. Le bien immobilier acquis constitue en effet la garantie de remboursement de la totalité de l’emprunt que vous réaliserez auprès de la banque.
Les offres de crédit bancaire s’accompagnent souvent d’une assurance habitation. Mais une récente loi autorise aujourd’hui l’emprunteur à opter pour l’organisme d’assurance de son choix. Il est aussi possible de trouver une offre intéressante chez un courtier immobilier.
Il convient toujours de faire une comparaison des offres existantes en termes d’assurance habitation avant de prendre une décision.
Dans le cas d’un appartement
L’assurance habitation peut vous protéger à titre personnel dans le cas où votre bien immobilier se trouve dans un immeuble à appartements. Mais vous pouvez également opter pour une “police globale”, une assurance habitation contractée en co-propriété en fonction du quote-part de chaque propriétaire dans l’immeuble. Cette assurance présente l’avantage de couvrir à la fois les parties privatives que les parties communes dans l’immeuble. Elle vous permet aussi d’alléger le coût de votre assurance en le partageant avec d’autres propriétaires, tout en profitant d’une indemnisation plus rapide en cas de sinistre puisque tout l’immeuble bénéficie d’une seule assurance.
Ce type de contrat est généralement géré et négocié par un syndic. Il vous faudra ainsi vous assurer de l’honnêté et des compétences de celui-ci à gérer une “police globale”.
A noter toutefois que ce type d’assurance ne couvre pas forcément les biens mobiliers contenus dans les différents appartements et autres dépendances. Et si elle les couvre dans certains cas, ce sera pour un montant toujours insuffisant par rapport à la valeur de vos biens. Vous devrez alors payer de vos poches tous les dégâts occasionnés par un sinistre à l’intérieur de votre appartement, le cas échéant.
Il est toujours conseillé de bien se renseigner sur la prime à payer, les montants de garantie en cas de sinistre ainsi que l’étendue des couvertures pour cette police.
Dans le cas d’une résidence secondaire
Si vous faites un investissement locatif, c’est le locataire qui doit souscrire une assurance habitation à travers le contrat de bail. Celle-ci couvrira les dégâts qui pourraient se manifester dans votre maison ou votre appartement pendant qu’il y vit. Elle engagera également les responsabilités du locataire vis-à-vis du voisinage.
Vous pouvez également souscrire une assurance habitation en tant que propriétaire non occupant pour couvrir votre maison ainsi que le contenu qui vous appartient. Elle couvrira également votre responsabilité pour les dégâts occasionnés sur le voisinnage.
L’assurance habitation, même si elle n’est obligatoire que dans certains cas, est votre seule garantie en cas de sinistre. Que vous soyez donc propriétaire d’une résidence principale ou secondaire, il est toujours judicieux d’en souscrire une.