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Le crédit immobilier à 30 ans et plus : quels avantages et quels risques ?

Crédit immobilier acquisition a l'ile Maurice

Le crédit immobilier à 30 ans voire plus, c’est la nouvelle tendance dans laquelle se versent de nombreux investisseurs cette année. S’endetter sur 30 ans voire plus, c’est désormais la solution de référence pour ceux qui achètent pour la première fois leur résidence principale, en raison de la réduction de certaines aides publiques. Suppression de l’APL (aide personnalisée au logement) dans le neuf, plafonnement du PTZ (prêt à taux zéro) et réduction du périmètre depuis janvier 2018, les primo-accédants n’ont plus qu’une solution : le crédit immobilier à 30 ans. Et c’est un choix qui présente autant d’avantages que d’inconvénients.

Un phénomène qui va durer

La plupart des banques constatent ces denriers temps une baisse importante de leur production de crédits. Aussi, pour combler ce manque, elles proposent des crédits de plus en plus longs, permettant aux emprunteurs de limiter le montant des mensualités. Dans certaines banques, la durée moyenne des crédits a progressé de 14 mois depuis 2014 et de 4 mois sur 2017 pour atteindre 18,2 ans cette année. Dans d’autres institutions financières, on observe une généralisation des prêts à plus de 30 ans, dans un contexte de lente remontée des taux des crédits.

Un taux de crédits à 2,55% sur 35 ans

Le Crédit foncier et communal Alsace-Lorraine (CFCAL) propose actuellement un crédit à 35 ans à 2,55%. Cette filiale du Crédit mutuel Arkéa, spécialisée dans le rachat des crédits, intervient sur toute la France. Mais sa nouvelle offre, lancée en novembre 2017, s’adresse à la fois à des primo-accédants, des investisseurs et des secondo-accédants. Néanmoins, l’établissement finance seulement à 35 ans, les biens en agglomération pour assurer la liquidité en cas de revente.

Les autres établissements quant à eux, proposent uniquement des prêts à 30 ans. Et encore, certaines banques quand elles le font, proposent un écart de taux d’au moins 0,50% avec le crédit à 25 ans. On observe ainsi un taux moyen est de 2,30% à 30 ans, contre 1,75% à 25 ans et 1,55% à 25 ans. Un surcoût sur le taux d’intérêt qui se traduit automatiquement par un renchérissement du coût total du crédit. Mais les établissements les plus à l’affût des primo-accédants proposent essentiellement des taux à 30 ans à peine supérieurs à ceux sur 25 ans. Ce qui va permettre aux particuliers qui ne peuvent pas financer un achat immobilier sur une durée plus courte, de devenir propriétaire d’une résidence principale.

Un remboursement par anticipation

Pour la plupart des emprunteurs, l’intérêt du crédit immobilier à long terme réside dans la possibilité de verser une mensualité moins conséquente sur une durée plus longue. Mais bon nombre d’entre eux choisissent de revendre leur bien au bout de 7 à 9 ans afin de liquider leur dette par anticipation. Toutefois, il faut savoir que les premières années, les mensualités sont essentiellement composées d’intérêts, et non de capital. Aussi, le capital qui reste à payer aura donc le même montant que la somme empruntée. Ce qui ne devrait pas poser de problème si le propriétaire choisit de vendre rapidement au moment où le prix de l’immobilier augmente. Par contre, si le marché connaît une baisse des prix, le capital restant dû pourrait alors se révéler bien plus cher que la valeur de revente du bien.

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