Pour emprunter à un taux intéressant, il vaut mieux être dans toute sa force et jeune. Autrement, il faut arriver à convaincre le banquier que vous êtes un emprunteur responsable.
Jeune et bien installé
L’emprunteur idéal est âgé de 35 ans, dispose de revenus confortables et d’un compte bancaire bien fourni. Voici le type-même de clients le plus éligible à un prêt immobilier auprès des banques. A défaut d’avoir le bon profil, il est également possible d’emprunter mais à un taux moins favorable. D’une manière générale, les banques empruntent plus facilement à des jeunes entre 25 et 35 ans. Elles peuvent alors accorder des décotes de 0,10% à 0,15% sur leur barème de taux pour les convaincre, dès qu’ils justifient d’un revenu mensuel minimum de 3 500 euros à deux.
D’un côté, cette économie sur le taux peut sembler modeste en valeur absolue, mais elle se traduit par plusieurs milliers d’euros de gain sur le coût total de l’emprunt, surtout face aux actuels taux historiquement très faibles.
Plus jeune, plus rentable
Si les banques ont une nette préférence pour les jeunes emprunteurs, c’est parce qu’ils représentent un potentiel de rentabilité exceptionnel. A travers un crédit immobilier en vue de l’acquisition d’un appartement ou une maison, les banques peuvent en effet proposer diverses assurance aux jeunes comme l’assurance multirisque habitation, l’assurance auto, etc. Les jeunes sont également plus réceptifs aux différentes possibilités de placements accessibles outre le prêt immobilier.
Les professions libérales
Les professions libérales sont aussi privilégiées par les banques dès qu’il s’agisse d’une activité bien installée depuis au moins 3 ans. Généralement, les bonifications sont de l’ordre de 0,15% à 0,30% pour cette catégorie d’emprunteur, selon les institutions bancaires.
Les exceptions
Un autre profil qui plaît aussi aux banques, les étudiants en médecine qui bénéficient d’un revenu mensuel progressif évoluant dans le temps. S’ils ne bénéficient pas forcément du meilleur taux, ils sont éligibles à un montant de prêt élevé. De nombreuses institutions financières leur accordent des prêts à 110% (sans apport) à des taux bonifiés. Pour compenser le manque de gain sur le crédit, elles leur proposent d’autres services et produits comme des placements.
Les fonctionnaires sont également très appréciés par les banques, notamment les Banques populaires. Ils profitent de taux inférieurs de 0,20% à 0,30% et bénéficient également d’une solution de garantie très avantageuse grâce à la Casden.
Les autres critères d’éligibilité à un prêt
Outre ces profils privilégiés par les banques, certains critères sont également fonction de l’éligibilité d’un emprunteur à un crédit immobilier. Une banque peut en effet adopter une politique commerciale très agressive pour compenser un retard sur le marché actuel. Inversement, ele peut également relever son barème dès qu’un surplus de dossiers se manifeste. Les critères d’éligibilité de l’emprunteur peut également varier d’un pays à un autre et souvent en fonction de l’établissement financier.
L’apport, un élément primordial
Puisqu’il s’agit surtout de se montrer sous son meilleur jour auprès du banquier, il convient pour l’emprunteur d’éviter d’avoir un compte en banque à découvert. L’emprunteur qui dispose d’un compte épargne régulièrement fourni bénéficie d’ailleurs d’une grande faveur auprès du banquier car il aura prouvé sa capacité de remboursement. Généralement, la banque vérifie toujours les trois derniers relevés de compte pour étudier le profil d’un emprunteur.
Pour réussir à justifier d’un apport minimum de 10% du montant total du crédit immobilier, il convient de faire usage de toutes les ressources disponibles : donations de parents ou grand-parents, déblocage d’une épargne salariale, etc. Les prêts aidés proposés par les départements ou les régions sont également à considérer dans cette optique.